Lutte contre le charançon du pin blanc
- Lutte contre le charançon
- Échantillonnage pour l'évaluation des taux d'infestation par le charançon
- Évaluation des risques
- Méthodes de lutte sylvicole
- Choix judicieux de l'emplacement de la plantation
- Résistance aux attaques
- Fertilisation et attaque des charançons
Méthodes de lutte sylvicole
Pour réduire les dommages causés par le charançon du pin blanc, les trois options suivantes sont proposées :
Plantation en milieu découvert
Le fait de planter les épinettes de Sitka en groupes denses permet de réduire considérablement les dommages causés par le charançon du pin blanc au cours des premières années de la plantation. Il est donc recommandé de retarder le plus possible les coupes d'éclaircie durant cette période. Les pins blancs devraient également être plantés en groupes denses dans les régions où le charançon constitue une menace importante et où les taux de rouille vésiculeuse du pin blanc sont faibles. Le maintien d'une densité élevée permet généralement d'améliorer la forme des arbres qui ont été attaqués par le ravageur, mais des coupes pré-commerciales deviennent nécessaires dès que les arbres atteignent une hauteur de 5 m (Stiell, 1979). Dans le cas de l'épinette de Sitka, il est recommandé d'attendre que les arbres aient atteint l'âge de 25 ans avant d'effectuer les premières coupes d'éclaircie. Pour favoriser la croissance des arbres les plus vigoureux, il est recommandé d'éliminer les arbres les plus gravement endommagés.
Plantation sous un couvert végétal
Même en présence de seulement 45 % de lumière directe, le pin blanc est en mesure d'atteindre sa pleine croissance en hauteur (Stiell, 1985). D'où les différentes pratiques recommandées pour cette essence : plantation sous un étage supérieur pré-existant, plantation dans des bandes de coupées à blanc selon un axe est-ouest dans des peuplements de conifères ou dans des peuplements mixtes (Stiell and Berry, 1985). Le charançon évite habituellement les arbres croissant sous un couvert végétal parce que ces derniers produisent des flèches plus petites et parce que le microclimat qui règne dans les peuplements denses est suboptimal. La présence d'un couvert végétal favorise l'élagage naturel et accélère le rétablissement des arbres attaqués. Selon Stiell (1985), une exposition à 50 % de soleil direct semble un bon compromis entre la réduction des effectifs du ravageur et l'optimalisation de la croissance des semis. Cette recommandation ne fait pas l'unanimité et fait encore l'objet de débat (Pubanz, 1995).
Lutte mécanique
La taille des flèches infestées est également une méthode de lutte envisageable dans les jeunes plantations isolées de faible superficie. Cette méthode est plus efficace durant la phase initiale de l'infestation. Des études réalisées au Québec ont démontré que cette méthode est efficace lorsqu'elle est appliquée correctement en temps opportun. Un élagage bien pratiqué permet également de corriger la forme des arbres infestés. On procède actuellement à des essais en vue de déterminer si le fait de maintenir des prédateurs dans la plantation peut aider à réduire davantage les effectifs du ravageur et les dommages causés par ce dernier (Lavallée et collab., 1998). Il est cependant essentiel de ne pas laisser les flèches infestées sur le sol après qu'elles ont été coupées, car les charançons qu'elles abritent pourront en émerger normalement après avoir complété leur développement (Lavallée et collab., 1993). Dans les zones à risque élevé de l'intérieur de la Colombie-Britannique, la taille des flèches infestées dans les grandes plantations s'est révélée une méthode à la fois inefficace et peu pratique (Rankin, 1994).
Statut du projet
- En cours