Publications du Service canadien des forêts

Plant community development following reclamation of oil sands mine sites in the boreal forest: a review. 2018. Dhar, A.; Comeau, P.G.; Karst, J.; Pinno, B.D.; Chang, S.X.; Naeth, A.M.; Vassov, R.; Bampfylde, C. Environmental Reviews 26(3):286-298.

Année : 2018

Disponible au : Centre de foresterie du Nord

Numéro de catalogue : 39552

La langue : Anglais

Disponibilité : PDF (demande par courriel)

Disponible sur le site Web de la revue ou du journal.
DOI : 10.1139/er-2017-0091

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Résumé

Comprendre comment les pratiques de remise en état influent sur l’assemblage et la succession des communautés végétales constitue une étape importante dans le développement d’indicateurs réalistes et de cibles pour la remise en état de sites miniers de sables bitumineux en des écosystèmes forestiers secs. Nous avons actuellement une compréhension incomplète des facteurs influant sur l’assemblage et la succession des communautés végétales aux sites de sables bitumineux remis en état. En faisant la synthèse des recherches complétées au cours des 24 dernières années, nous identifions quatre constatations clés : (i) l’utilisation de sol de surface et de matière de couverture morte récupérés des surfaces exploitées augmente la couverture, la richesse et la diversité d’espèces végétales comparativement à l’utilisation de divers autres matériaux de sol de couverture (comme une couche argileuse); (ii) la mise en dépôt de sols de surface récupérés diminue l’abondance de diaspores de plantes indigènes et retarde le développement de communautés de végétation précoce; (iii) les différences au niveau de la composition des communautés végétales entre les forêts réhabilitées et les forêts matures adjacentes persistent deux décennies après le placement de sols de couverture; cependant, les différences sont plus petites avec l’utilisation de couverture morte - un mélange minéral qu’avec l’utilisation de tourbe - un mélange minéral; et (iv) l’assemblage de communautés végétales est en cours, mais les communautés restent différentes de celles trouvées dans des conditions calmes naturelles. Notre examen a permis de trouver des écarts de connaissance critiques pour des recherches plus approfondies afin d’améliorer la compréhension de : (i) la composition de communautés végétales à long terme (60 à 100 ans) aux sites de sables bitumineux remis en état; (ii) comment les parcelles de forêt résiduelle près de sites de sables bitumineux perturbés agissent-elles en tant que sources de graines et de diaspores aux sites nouvellement remis en état; (iii) processus d’assemblage de communautés végétales aux sites remis en état; (iv) l’effet d’hétérogénéité microtopographique sur le développement de communautés végétales; et (v) comment la disponibilité de substance nutritive de sol dans différents substrats influe-t-elle sur le développement de communautés végétales à long terme. On recommande fortement le soutien suivi d’études existantes choisies et l’établissement de nouvelles études portant sur le développement de communautés végétales par la surveillance à long terme.

Résumé en langage clair et simple

Des activités minières ont lieu sur plus de deux milliards d’hectares partout dans le monde. L’un des principaux objectifs de la remise en état d’un site forestier ayant fait l’objet d’activités minières consiste à rétablir l’écosystème forestier, y compris la variété d’espèces présentes, leur nombre relatif et leur distribution sur le site. Nous comprenons actuellement mal les facteurs qui influencent la façon dont les communautés de plantes se forment sur les sites de sables bitumineux remis en état et la façon dont elles évoluent au fil du temps. Dans cette étude, nous avons synthétisé des renseignements recueillis au cours des 24 dernières années auprès de sites de sables bitumineux remis en état en Alberta. Nous avons remarqué que le sol en surface et les matériaux du tapis forestier récupéré dans la région constituent une excellente source de graines et de matières végétales qui peuvent être propagées pour accélérer le développement de la couverture générale et accroître la diversité des espèces végétales indigènes comparativement à l’utilisation d’autres matériaux (comme du sous-sol argileux). Si les matériaux récupérés sont empilés, la viabilité des graines et des organismes qui vivent dans le sol est réduite, ce qui repousse l’établissement de la végétation sur le site. Même si un mélange de tapis forestier et de minéraux est utilisé, il subsiste des différences entre les communautés de plantes qui poussent sur les sites remis en état et celles des forêts matures qui se trouvent sur les sites 20 ans après la remise en état de ces derniers. Notre étude nous a également permis de cibler plusieurs écarts de connaissances importants qui serviront de sujets à de prochaines études.