Publications du Service canadien des forêts
Twentieth century redistribution in climatic drivers of global tree growth. 2019. Babst, F.; Bouriaud, O.; Poulter, B.; Trouet, V.; Girardin, M.P.; Frank, D.C. Sci. Adv. 5:eaat4313.
Année : 2019
Disponible au : Centre de foresterie des Laurentides
Numéro de catalogue : 39484
La langue : Anglais
Disponibilité : PDF (demande par courriel)
Résumé en langage clair et simple
Dans cette étude, les chercheurs ont quantifié les réponses de la croissance des arbres aux variables climatiques en utilisant des données sur les cernes de croissance annuelle d’arbres des forêts boréales et tempérées et des données climatiques à l’échelle mondiale. Ils ont quantifié aussi l’évolution de ces réponses entre les périodes 1930-1960 et 1960-1990.
Les chercheurs démontrent que sous les changements climatiques déjà encourus lors du dernier siècle, la sécheresse est devenue la limitation principale à la croissance des arbres à l’échelle mondiale. Les chercheurs notent que ce phénomène est très prononcé dans les forêts boréales, tout particulièrement au Canada. La disponibilité en eau a remplacé l’énergie comme le facteur limitant principal sur une large portion de la forêt boréale. Il est prévu que cette dépendance de la croissance à la disponibilité en eau s’accentuera davantage avec les changements climatiques anticipés.
La croissance des arbres varie notamment en fonction des facteurs climatiques et de la concentration atmosphérique en CO2. Bien que le CO2 favorise la croissance des arbres, l’augmentation de la température estivale contrecarre cet effet en diminuant la quantité d’eau disponible dans les sols. Ces résultats mettent l’accent sur la sensibilité écologique de la forêt boréale canadienne aux changements de régime du cycle hydrologique.
Le présent article est une suite logique d’une étude précédente publiée en 2016 (Girardin et al. 2016 Proc Nat Acad Sciences). Dans l’étude précédente, les relations entre le climat et la croissance des arbres en forêt boréale canadienne montrent que l’impact de la variation de la disponibilité en eau sur la croissance s’est intensifié vers la fin du 20e siècle. C’est l’augmentation rapide des températures estivales qui influe négativement sur cette dépendance à la disponibilité en eau. Or, dans cette nouvelle étude les auteurs ont regardé si cet accroissement de la dépendance en eau vis-à-vis la croissance était aussi perceptible à l’échelle planétaire.