Publications du Service canadien des forêts

Resilience of southern Yukon boreal forests to spruce beetle outbreaks. 2018. Campbell, E.M., Antos, J.A., vanAkker, L. Forest Ecology and Management 433, pp. 52–63.

Année : 2018

Disponible au : Centre de foresterie du Pacifique

Numéro de catalogue : 39473

La langue : Anglais

Disponibilité : PDF (demande par courriel)

Disponible sur le site Web de la revue ou du journal.
DOI : 10.1016/j.foreco.2018.10.037

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Résumé en langage clair et simple

La modification des régimes de perturbation pourrait entraîner des changements de la structure de la végétation au niveau des biomes et avoir des conséquences en cascade sur les services écosystémiques, notamment la régulation du climat, la qualité de l’eau, l’approvisionnement en bois et l’inspiration culturelle. La multiplication et l’intensification des épidémies de scolytes risquent d’entraîner des changements majeurs dans de vastes régions de forêts boréales en Amérique du Nord. Nous avons évalué la résilience des forêts boréales du sud-ouest du Yukon face à une épidémie sans précédent de scolytes de l’épinette en utilisant des données recueillies dans des placettes permanentes, mesurées à plusieurs reprises, dans 21 peuplements. Nous avons déterminé la surface terrière (m2/ha) et la densité (troncs/ha) des arbres de la canopée (qui sont les plus vulnérables aux coléoptères), la densité de la régénération avancée et la réponse de la croissance à l’épidémie en utilisant les largeurs de cernes de plus de 800 arbres allant de la petite régénération avancée aux arbres de la canopée. Les réductions de la surface terrière du couvert forestier liées aux scolytes étaient en moyenne de 52 % dans tous les peuplements, mais il y avait une grande variabilité entre les peuplements. Environ 61 % de la variation des réductions de la surface terrière entre les peuplements a été expliquée par la variabilité de la surface terrière des arbres du couvert avant l’épidémie et par les déficits d’humidité du climat. Bien que le pourcentage d’épinette dans la canopée ait été réduit dans certains peuplements, de 2 à 29 %, l’épinette est restée l’espèce dominante de la canopée. Tous les peuplements avaient une densité de régénération plus que suffisante (moyenne = 5448 troncs/ha) en 2016 pour remplacer les arbres de la canopée tués par les coléoptères, mais les peuplements présentant les déficits d’humidité climatique les plus faibles avaient le plus grand nombre d’arbres. Au cours des deux dernières décennies, les épinettes, toutes classes de taille confondues, ont présenté des augmentations substantielles de l’accroissement radial annuel moyen, commençant environ trois ans après le début de l’épidémie. L’augmentation de la croissance a été beaucoup plus variable après l’épidémie qu’avant; certains arbres n’ont pas connu d’augmentation de la croissance alors que d’autres ont connu une forte augmentation de la croissance. La proportion d’arbres d’un peuplement dont l’accroissement radial a augmenté d’au moins 50 % a varié de manière significative en fonction de la surface terrière des arbres du couvert à la fin de l’épidémie, du déficit d’humidité du climat et de la profondeur de l’humus. Nous concluons que les forêts du sud-ouest du Yukon ont fait preuve d’une grande résilience face à la récente épidémie de dendroctone de l’épinette en raison du grand nombre d’arbres survivants de la canopée, de l’abondante régénération précoce de l’épinette qui peut remplacer les arbres tués et de l’augmentation de la croissance des arbres survivants. Toutefois, ces forêts risquent de devenir moins résistantes aux futures épidémies; si le climat continue à se réchauffer, les épidémies pourraient devenir plus sévères et la croissance des arbres limitée.