Publications du Service canadien des forêts
Growth, allocation, and physiological relationships in Picea rubens, P. mariana, and their hybrids under ambient and elevated CO2. 2015. Major, J.E., Mosseler, A., Johnsen, K.H., Campbell, M., and Malcolm, J. Canadian Journal of Forest Research 45: 877-887.
Année : 2015
Disponible au : Centre de foresterie de l'Atlantique
Numéro de catalogue : 36398
La langue : Anglais
Disponibilité : PDF (télécharger)
Résumé
Des croisements dirigés entre l'épinette rouge (ER; Picea rubens Sarg.) et l'épinette noire (EN; Picea mariana (Mill.) B.S.P.) (composés à 100, 75, 50, 25 et 0 % de ER et le reste de EN) ont produit des individus dont la hauteur augmentait avec la proportion grandissante de EN pour chaque année consécutive. La croissance en hauteur à 4 ans des arbres sous des conditions de CO2 ambiant (aCO2) était fortement corrélée à la hauteur à 22 ans d'arbres ayant poussé au champ et provenant des mêmes croisements ou de croisements similaires. Le débourrement des bourgeons était le plus hâtif chez EN et déclinait linéairement avec une proportion grandissante de ER, sans effet significatif du CO2. La masse de la tige (tige + branches) en pourcentage augmentait sous des conditions d'enrichissement en CO2 (eCO2) et le quart de cette augmentation était dû à l'ontogénie. À l'inverse, il y avait une relation négative significative entre la masse des aiguilles en pourcentage et l'augmentation de la taille des arbres, ainsi qu'une interaction entre le CO2 et la taille des arbres. Le rapport entre la tige et les racines de EN était le plus élevé, alors que celui de ER était parmi les plus faibles. Les individus avec l'indice d'hybridation (IH) 50 allouaient le plus de masse aux racines, avaient le rapport le plus faible entre la tige et les racines et parmi la plus grande masse totale sous des conditions d'eCO2. L'efficacité de croissance augmentait avec la taille des arbres et l'eCO2, mais elle diminuait avec l'IH. Le pourcentage de la biomasse totale attribuable à la stimulation par l'eCO2 était le plus faible chez EN avec 6,5 %, le plus élevé chez les individus d'IH 50 avec 20,3 % et atteignait 17,5 % chez ER.
Résumé en langage clair et simple
L’épinette rouge de fin de succession a obtenu un rendement relativement meilleur que l’épinette noire à croissance plus rapide dans un milieu à forte teneur en dioxyde de carbone, ce qui pourrait être lié à la tolérance à l’ombre des espèces. Nous avons comparé la croissance, les composantes de la croissance et l’allocation de biomasse entre deux espèces d’épinettes fortement sympatriques, soit l’épinette rouge (Picea rubens Sarg) et l’épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP) (ÉN), dans 12 populations de l’est du Canada évoluant dans des conditions de CO2 ambiant (aCO2) et de CO2 élevé (eCO2) pour évaluer les réponses absolues et relatives à ce gaz à effet de serre qui est en hausse. Sur une période de quatre ans, l’épinette noire a connu une plus forte croissance en hauteur que l’épinette rouge. À la fin de la quatrième année, l’épinette noire affichait en moyenne une masse totale 127 % plus élevée et un diamètre au collet 50 % plus élevé que l’épinette rouge. L’éclosion des bourgeons s’est faite plus tôt pour l’épinette noire que pour l’épinette rouge, dans l’ordre suivant : ON, N.-B., N.-É.