Publications du Service canadien des forêts

Evidence for mate-encounter Allee effect in an invasive longhorn beetle (Coleoptera: Cerambycidae). 2015. Rhainds, M.; Heard, S.B.; Hughes, C.C.; MacKinnon, W.E.; Porter, K.B.; Sweeney, J.D.; Silk, P.J.; DeMerchant, I.; MacLean, S.; Broderson, G. Ecological Entomology 40: 829–832.

Année : 2015

Disponible au : Centre de foresterie de l'Atlantique

Numéro de catalogue : 36394

La langue : Anglais

Disponibilité : PDF (demande par courriel)

Disponible sur le site Web de la revue ou du journal.
DOI : 10.1111/een.12255

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Résumé

  1. Étant donné les difficultés logistiques de l’étude des tendances démographiques des populations de faible densité, peu de données empiriques montrent un effet d’Allee lié à la rencontre d’un partenaire chez les insectes envahissants.
  2. Nous nous sommes servis de pièges appâtés avec une phéromone et des composés volatils émis par les épinettes pour déterminer l’abondance des femelles du Tetropium fuscum F., un coléoptère de la famille des Cérambycidés, à de nombreux sites en Nouvelle-Écosse en 2011 et en 2012. Nous avons disséqué chaque femelle pour déterminer si sa spermathèque contenait ou non du sperme (femelle accouplée ou vierge, respectivement).
  3. L’abondance totale du T. fuscum et celle des mâles ont diminué à mesure que la distance au site d’introduction de l’espèce augmentait. La probabilité d’accouplement des femelles a diminué à mesure que l’abondance des mâles diminuait et que la distance au site d’introduction augmentait, et la probabilité était très faible aux sites les plus périphériques. Ainsi, la difficulté de rencontrer un partenaire limiterait la propagation du T. fuscum.
  4. Notre méthode utilisant des pièges appâtés avec des substances sémiochimiques pourrait être intégrée aux relevés existants des insectes xylophages afin de mieux comprendre le rôle de l’effet d’Allee lié à rencontre d’un partenaire dans la dynamique d’invasion.

Résumé en langage clair et simple

Depuis que le longicorne brun de l’épinette (LBE) a été introduit près de Halifax il y a plus de 25 ans, il constitue une menace pour les épinettes dans toute la région des Maritimes et au delà. Des études antérieures ont montré que l’aire de répartition de l’insecte était géographiquement « fixée », c.-à-d. que son abondance est très faible à plus de 80 km de son site d’introduction. Dans cette étude, nous avons disséqué des LBE femelles capturées dans des pièges à phéromone à de nombreux endroits en 2011 et en 2012 pour déterminer leur statut reproducteur. Au cœur de l’aire de répartition, près du site d’introduction, la proportion des femelles accouplées (par rapport aux femelles vierges) a varié entre 30 et 80 %. La proportion des femelles accouplées a diminué à mesure que la distance au site d’introduction augmentait, et aucune femelle accouplée (0 %) n’a été capturée aux sites se trouvant à plus de 80 km du site d’introduction. Ce résultat laisse croire qu’à faible densité de population, la difficulté de rencontrer un mâle (effet d’Allee lié à la rencontre d’un partenaire) limite la propagation de ce ravageur envahissant.