Publications du Service canadien des forêts
Needle parameter variation of mature black spruce displaying genetic × soil moisture interaction in growth. 2013. Major, J.E.; Johnsen, K.H.; Barsi, D.C.; Campbell, M. Trees 27(4): 1151-1166.
Année : 2013
Disponible au : Centre de foresterie de l'Atlantique
Numéro de catalogue : 34881
La langue : Anglais
Disponibilité : PDF (demande par courriel)
Disponible sur le site Web de la revue ou du journal. †
DOI : 10.1007/s00468-013-0865-
† Ce site peut exiger des frais.
Résumé
Afin d’étudier l’effet du stress hydrique édaphique, de la luminosité et des facteurs génétiques sur les paramètres décrivant individuellement les aiguilles et d’évaluer la contribution de l’ensemble des aiguilles à la productivité, nous avons quantifié la variation des paramètres décrivant individuellement et collectivement les aiguilles chez des épinettes noires de 32 ans, dans cinq parties du houppier. Les épinettes appartenaient à quatre fratries qui avaient déjà fait l’objet d’études sur la tolérance à la sécheresse et d’analyses différentielles de la productivité, en milieu sec et en milieu humide. La longueur moyenne des aiguilles, la superficie foliaire spécifique et la concentration foliaire de N étaient plus élevées en milieu humide qu’en milieu sec. Les différences de concentration foliaire de N observées d’un milieu à l’autre étaient probablement attribuables au stress hydrique édaphique, qui devait nuire au prélèvement de N par les arbres, car la teneur en N du sol était égale dans les deux milieux. Les fratries tolérantes à la sécheresse présentaient une superficie foliaire moyenne et une masse sèche d’aiguilles plus élevées que les fratries non tolérantes à la sécheresse. Nous avons observé que la longueur moyenne des aiguilles, la superficie foliaire spécifique et la concentration foliaire de N augmentaient de façon linéaire ou presque linéaire du haut vers le bas du houppier, tandis que le poids des aiguilles, la superficie foliaire moyenne, la masse sèche d’aiguilles et le rapport C/N diminuaient de façon linéaire. La superficie foliaire totale était de 18,7 m2 arbre-1 dans le milieu humide et de 16,0 m2 arbre-1 dans le milieu sec (indices de superficie foliaire de 5,6 et 4,8, respectivement), alors que la masse de C totale des aiguilles ne variait pas de façon significative entre les milieux. La superficie foliaire moyenne était de 18,8 m2 arbre-1 dans le cas des fratries tolérantes à la sécheresse, alors qu’elle était de 16,0 m2 arbre-1 dans le cas des fratries non tolérantes à la sécheresse; toutefois, cette différence était attribuable à une seule des fratries tolérantes à la sécheresse. Ainsi, dans ce contexte de fratries à indice de superficie foliaire élevé, la superficie foliaire totale joue un rôle variable et probablement faible dans les facteurs génétiques ayant une incidence sur la productivité. Selon une campagne de mesure des échanges gazeux de 3 ans dont les résultats ont été validés de façon indépendante par des analyses des isotopes du carbone, le taux de photosynthèse nette constitue un facteur de croissance beaucoup plus déterminant des différences de productivité attribuables à des facteurs génétiques ou aux conditions du milieu que la superficie foliaire totale, chez les épinettes noires adultes.
Résumé en langage clair et simple
Chez l’épinette noire, le taux de photosynthèse nette et les relations hydriques ont une incidence sur la productivité et sur la tolérance à la sécheresse, mais on ignore toujours dans quelle mesure la superficie foliaire totale peut avoir un effet sur la productivité (et sur la séquestration du carbone total). Nous avons mesuré certains paramètres décrivant individuellement et collectivement les aiguilles chez des épinettes noires de 32 ans, dans cinq parties du houppier. Les épinettes appartenaient à quatre fratries qui avaient déjà fait l’objet d’études sur la tolérance à la sécheresse et d’analyses différentielles de la productivité, en milieu sec et en milieu humide. Les fratries présentaient des indices de superficie foliaire élevés (5,6 et 4,8); dans ce contexte, la superficie foliaire totale jouait un rôle variable et probablement faible dans les facteurs génétiques ayant une incidence sur la productivité. Ces résultats s’opposent à ceux de recherches sur des espèces méridionales de pins, qui semblaient indiquer que la superficie foliaire totale est fortement liée à la productivité et que le taux de photosynthèse nette a un effet variable sur la productivité.