Publications du Service canadien des forêts
Mountain pine beetle and forest carbon feedback to climate change. (Includes Supplementary Information). 2008. Kurz, W.A.; Dymond, C.C.; Stinson, G.; Rampley, G.J.; Neilson, E.T.; Carroll, A.L.; Ebata, T.; Safranyik, L. Nature 452: 987-990.
Année : 2008
Disponible au : Centre de foresterie du Pacifique
Numéro de catalogue : 28294
La langue : Anglais
Disponibilité : PDF (demande par courriel)
Disponible sur le site Web de la revue ou du journal. †
DOI : 10.1038/nature06777
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Résumé
Le dendroctone du pin ponderosa (Dendroctonus ponderosae Hopkins, Coleoptera : Curculionidea, Scolytinae) est un insecte issu des forêts de pins de l'Ouest de l'Amérique du Nord dont les populations pullulent périodiquement. Pendant ces pullulations massives, l'étendue de la mortalité des arbres a pour effet de réduire l'absorption du carbone et d'accroître les émanations issues de la dégradation des arbres morts. Les répercussions de la présence des insectes sur la dynamique du carbone forestier sont toutefois généralement ignorées dans les analyses de modélisation à grande échelle. La pullulation qui frappe actuellement la Colombie Britannique est d'une amplitude plus élevée, quant à son étendue et à son intensité, que toutes celles enregistrées jusqu'ici. Dans cette étude, les auteurs estiment que l'effet cumulatif de la pullulation du dendroctone du pin observée dans la région touchée pendant la période 2000 2020 correspondra à 270 mégatonnes (Mt) de carbone (ou 36 g de carbone/mètre carré/année en moyenne sur 374 000 km2 de couverture forestière). Résultat : de petit puits de carbone, la forêt se transforme en une grande source nette de carbone pendant et immédiatement après cette pullulation. Pendant l'année la plus dévastatrice, les effets causés par la pullulation du dendroctone du pin en Colombie-Britannique représentaient 75 p. 100 de la moyenne annuelle des émissions directes des incendies de forêt enregistrées sur le territoire canadien pendant la période 1959 1999. La réduction de la production primaire nette qui en est résultée était d'une amplitude similaire aux augmentations observées pendant les années 1980 et 1990, lesquelles étaient une conséquence des changements climatiques. Ces derniers ont contribué à l'étendue et à l'intensité sans précédent de cette pullulation. Les pullulations d'insectes de pareille ampleur constituent un mécanisme important par lequel les changements climatiques peuvent miner la capacité des forêts nordiques à absorber et à emmagasiner le carbone atmosphérique. Voilà pourquoi de tels effets devraient être pris en considération dans les analyses de modélisation à grande échelle.