Publications du Service canadien des forêts

Succession forestière après feu dans la sapinière à bouleau jaune du Bas-Saint-Laurent, Québec. 1997. Archambault, L.; Morissette, J.L.; Bernier-Cardou, M. The Forestry Chronicle 73 : 702-710.

Année : 1997

Disponible au : Centre de foresterie des Laurentides

Numéro de catalogue : 16763

La langue : Français

Disponibilité : PDF (demande par courriel)

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Résumé

Les successions forestières après un incendie forestier survenu en 1932 ont été étudiées sur des sites mésiques de la forêt boréale mixte de la région du Bas-Saint-Laurent au Québec, Canada. Les caractéristiques physiographiques, pédologiques et végétales de 28 écosystèmes distribués le long d'un gradient topographique ont été récoltées. La composition végétale de la strate arborescente, 64 ans après l'incendie, a varié en fonction de la situation topographique. La proportion de feuillus tolérants (bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britton), érable à sucre (Acer sachharum Marsh.), érable rouge (Acer rubrum L.)) a augmenté en direction des hauts de pente alors que pour les résineux (épinette blanche (Picea glauca [Moench] Voss), sapin baumier (Abies balsamea [L.] Mill.)) la situation était inverse, leur proportion augmentant en direction des bas de pente. Les feuillus intolérants (bouleau blanc (Betula papyrifera Marsh.), peuplier faux-tremble (Populus tremuloides Michx.)) étaient abondants dans tous les écosystèmes. La densité et le coefficient de distribution de la régénération des feuillus tolérants et des résineux ont suivi le même patron de distribution que celui de la strate arborescente. La majorité des espèces commerciales, incluant les espèces tolérantes, ont rapidement colonisé les sites. Seul le thuya (Thuya occidentalis L.), une espèce de fin de succession, ne s'est pas régénéré. Dix ans après le feu, 78% des tiges dominantes échantillonnées étaient établies. La compétition attribuable à l'érable à épis (Acer spicatum Lam.) ne semble pas avoir été aussi importante après feu qu'après coupe totale. Les résultats indiquent qu'après la disparition des espèces intolérantes, la composition végétale des écosystèmes devrait évoluer vers la végétation potentielle (climax) de la toposéquence, soit l'érablière à bouleau jaune en haut de pente, la sapinière à bouleau jaune en milieu de pente et la sapinière à bouleau jaune et thuya en bas de pente.