Coupes sélectives

Coupes sélectives

Des marchés chinois et des prix américains?

9 juillet 2013

Le rétablissement des prix du bois d’œuvre au cours de l’année écoulée a été remarquable. Même avec la tendance récente des prix à la baisse, le marché ne paraît pas se comporter comme il le faisait avant 2009. Dans un article antérieur, nous avons souligné le fait que les prix du bois d’œuvre ont été à un moment donné aussi élevés qu’à l’apogée de la bulle immobilière aux États-Unis. Souvenez-vous qu’à cette apogée, le nombre des mises en chantier d’habitations indépendantes non attenantes corrigées des fluctuations saisonnières aux États-Unis était de 1,6 million (il est maintenant de 610 000) et les volumes des exportations de bois d’œuvre de résineux du Canada vers les États-Unis étaient supérieurs de plus de 120 % à ce qu’ils sont à l’heure actuelle. Étant donné ces différences fondamentales, il est raisonnable de se demander si le bois d’œuvre n’est pas surévalué ou, en d’autres termes, si nous ne devrions pas maintenant nous attendre à ce que les prix soient plus élevés, quelle que soit la demande sous-jacente.

Il s’agit ici de comprendre quelle demande sous-jacente est pertinente. Avant 2008 ou 2009, il suffisait de mesurer les facteurs américains pour établir une relation relativement solide entre eux et les prix aux États-Unis. Vous pouvez le voir à la façon dont la ligne des prix suit les importations américaines de bois d’œuvre (barres bleues). Après 2008, la ligne des prix commence à suivre les importations mondiales de bois d’œuvre (barres grises). Ce qui distingue principalement les importations américaines des importations mondiales, c’est la montée de la Chine. Comme la Chine est un marché de rechange pour le bois d’œuvre des producteurs nord-américains, les États-Unis ne déterminent plus à eux seuls le prix du bois d’œuvre.

Facteurs macroéconomiques qui influencent le prix du bois d’œuvre de résineux aux États-Unis

Les prix du bois d’œuvre aux États-Unis sont influencés par la demande mondiale de bois d’œuvre ainsi que par les conditions économiques mondiales.

Notes : (1) Comme tous les pays ne rapportent pas les quantités de bois d’œuvre de résineux importées, nous avons estimé les volumes importés mondiaux à partir des volumes globaux de l’Union européenne (commerce externe), du Japon, de la Chine et des É.-U. qui représentaient ensemble de 88 à 92 % de la valeur mondiale du bois d’œuvre de résineux importé au cours de la dernière décennie.
(2)L’indice était fondé sur la moyenne des valeurs mensuelles en l’an 2000 et, par conséquent, les indices ne commencent pas à 100 en janvier 2000.

En d’autres termes, aux É.-U., le prix du bois d’œuvre suit maintenant la demande mondiale plutôt que de suivre exclusivement la demande régionale nord-américaine.