Coupes sélectives
Orientation future des prix des panneaux
8 février 2013
Le prix des panneaux composites toutes longueurs a augmenté de façon considérable depuis octobre 2011, et est aujourd’hui plus élevé que les prix observés durant la bulle du marché américain de l’habitation (mi-2003 à mi-2005) (Figure 1). Toutefois, en raison des variations de taux de change, les producteurs canadiens n’ont pas pu tirer profit de cette hausse des prix dans la mesure que l’on aurait pu imaginer (Figure 2). Quoi qu’il en soit, les prix courants (dollars canadiens) ont augmenté de 51 % par rapport au niveau atteint (293 $) après l’éclatement de la bulle en octobre 2006.
Prix des panneaux en dollars américains
Prix des panneaux en dollars canadiens
L’expérience passée montre que de fortes hausses de prix (comme celles des 14 derniers mois) peuvent être suivies par de fortes baisses. Ce genre d’instabilité peut avoir d’importantes répercussions sur les producteurs de panneaux. C’est pourquoi nous cherchons à déterminer l’orientation des prix des panneaux en 2013. Selon des analystes du secteur privé, le prix des panneaux devrait continuer d’augmenter au cours du premier trimestre de 2013, puis connaître une baisse graduelle durant le restant de 2013.
Deux facteurs clés donnent à croire à cette hausse prévue pour le premier trimestre :
- La demande augmentera à mesure que les marchands regarniront leurs stocks de panneaux (Figure 3, ligne brune), lesquels sont actuellement faibles, aussi bien saisonnièrement qu’historiquement (au cours des 6 dernières années).
- La plupart des usines en service produisent déjà à presque plein rendement. Le fait qu’elles ne pourront augmenter leur production à un niveau beaucoup plus élevé renforce le resserrement du marché. Un bon indicateur du resserrement du marché est le rapport demande-capacité (excluant les usines inactives) (ligne verte). Au cours du troisième trimestre, ce rapport a atteint son niveau le plus élevé (87 %) des cinq (5) dernières années.
Resserrement du marché des panneaux
Facteurs donnant à croire à un déclin graduel après le premier trimestre :
- Les usines inactives devraient commencer à rouvrir leurs portes étant donné la force des prix. De plus, à mesure que l’approvisionnement assuré par ces usines augmentera, les prix baisseront.
- Toutefois, la chute des prix due à la réouverture d’usines sera tempérée par un marché américain de l’habitation plus fort, atténuant quelque peu la baisse des prix.
Il y a toujours un risque que les prix baissent de façon brutale si les producteurs se montrent trop optimistes dans leurs perspectives de demande et rouvrent trop d’usines. Toutefois, la plupart des experts estiment ce scénario peu probable, car les producteurs sont plus susceptibles d’adopter une approche attentiste quand il s’agit d’accroître leur capacité. Cela s’explique par le fait que, bien que la demande pour des maisons individuelles aux États-Unis soit encourageante (entre 600 000 et 700 000 mises en chantier de logements individuels sont prévues), elle reste inférieure à la moyenne des mises en chantier de maisons individuelles aux États-Unis de 1,1 million pour 1990-2012. Cela devrait forcer les producteurs à contenir leur réponse et soutenir un prix doux au débarquement en 2013.