Coupes sélectives

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Le marché de l’immobilier américain commence enfin à donner des signes de vie

4 janvier 2013

On ne parle dans l’industrie des produits de bois massif – et même dans les médias grand public – que de la reprise du marché de l’immobilier aux États-Unis, et ce, depuis son effondrement, qui a marqué le début de la crise économique. Les récentes améliorations au marché suscitent beaucoup d’enthousiasme.  

Habitations unifamiliales mises en chantier et prix composites du bois d’œuvre toutes longueurs, de janvier 1980 à novembre 2012

Le graphique indique que depuis 1980, le marché des habitations unifamiliales mises en chantier s’est effondré à trois reprises, la pire crise étant survenue en 1982. Ce n’est que maintenant, depuis le début de la crise en 2009, que les niveaux d’habitations unifamiliales mises en chantier commencent à se hisser au-dessus des niveaux de 1982. Bien que le prix du bois d’œuvre chute chaque fois que le marché de l’immobilier s’effondre, cela n’était pas tout à fait le cas après l’événement de 2008, avec un taux de reprise plus rapide que celui des mises en chantier.

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Le taux d’habitations unifamiliales mises en chantier est tombé bien en-dessous de son niveau le plus faible depuis que la collecte de ce type de données statistiques a commencé après la Seconde Guerre mondiale. Il convient de noter que, malgré la vague de « bonnes nouvelles dans le marché immobilier américain! », ce n’est que récemment que le taux actuel de mises en chantier aux États-Unis s’est hissé au-dessus de son deuxième niveau le plus faible en 1981. La bonne nouvelle est donc que, après trois ans, le marché immobilier américain n’est officiellement plus à son plus bas niveau de tous les temps.

Au début des années 1980, et dans les années 1991, après un autre effondrement du marché de l’immobilier, le taux de mises en chantier aux États-Unis était jugé désastreux. Alors pourquoi ce même taux est-il vu aujourd’hui par les marchés d’un œil plus favorable? En partie, en raison de l’orientation de la demande : selon les prévisions, les mises en chantier connaîtront une hausse soutenue au cours des trois à cinq prochaines années. Toutefois, et surtout, il y a le prix du bois d’œuvre. À environ 350 $ américains le mille pieds-planche, ce prix est beaucoup plus élevé cette fois-ci que durant les crises précédentes, et les producteurs de bois d’œuvre résineux arrivent quand même à réaliser des profits même si leurs partenaires du secteur de la construction de logements continuent d’éprouver des difficultés.

Donc, bien qu’il n’y ait pas vraiment lieu de célébrer le fait qu’il ne s’agit plus de la « pire crise de l’immobilier de tous les temps », le fait que des profits continuent d’être réalisés et, selon les prévisions, d’autres profits seront encore générés à court terme, mérite d’être souligné.